« MIEUX CONNAITRE LES DIFFÉRENTS TYPES DE HANDICAP »
LA DÉFICIENCE MOTRICE
Atteinte de la capacité du corps à se mouvoir
Cette capacité peut concerner, entre autres : le déplacement, la posture, l’action sur le monde extérieur, la communication, la perception du monde extérieur, l’alimentation.
Contraintes potentielles :
• Accès aux locaux, au poste, aux lieux de repos, etc.
• Environnement de travail (poste de travail, espaces collectifs...)
• Intégration au collectif (groupe de stagiaires).
• Soins médicaux.
• Résistance aux changements ou aux modifications de l’environnement
LES MALADIES INVALIDANTES
Maladie chronique et/ou évolutive entraînant des déficiences plus ou moins importantes, momentanées, permanentes ou évolutives.
Maladies respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuses : déficience cardiaque, diabète, cancer, hépatite, asthme, épilepsie, SEP (Sclérose en plaques), allergie, VIH (Sida)...
Contraintes potentielles :
• Accès aux locaux, au poste, aux lieux de repos, etc
• Environnement de travail (poste de travail, espaces collectifs...)
• Intégration au collectif (groupe de stagiaires)
• Fatigabilité
• Soins médicaux fréquents
LA DÉFICIENCE VISUELLE
Diminution ou perte de la capacité visuelle après correction.
Il y a plusieurs degrés de déficience, de la malvoyance à la cécité totale, et plusieurs manières de mal voir (perte de la vision centrale, tâches noires, vision floue, forte sensibilité à la lumière, mauvaises appréciations des distances, des couleurs...).
Contraintes potentielles :
• Accès aux locaux, au poste, aux lieux de repos, etc.
• Environnement de travail (poste de travail, espaces collectifs...).
• Intégration au collectif (groupe de stagiaires).
• Accessibilité au savoir et à l’information, y compris informel.
•Difficultés à lire et à écrire.
• Utilisation d’outils en tout ou partie visuels (photocopieurs, machine à affranchir, ordinateur...).
• Résistance aux changements et aux modifications de l’environnement.
• Manque d’autonomie
LES TROUBLES PSYCHIQUES (OU HANDICAP PSYCHIQUE)
Conséquence de maladies chroniques mentales (psychoses, schizophrénie, troubles bipolaires, dépressions sévères, etc.) survenues au cours de l’existence, souvent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte.
Contraintes potentielles :
• Intégration au collectif (groupe de stagiaires).
• Fatigabilité.
• Soins médicaux (prise de médicaments).
• Capacité de concentration perturbée.
• Difficulté de mémorisation.
• Difficultés d’assimilation et d’attention.
• Résistance aux changements ou aux modifications de l’environnement.
• Difficulté dans la prise d’initiative.
• Manque d’autonomie.
LA DÉFICIENCE AUDITIVE
Dégradation définitive de l’audition entraînant une diminution ou une perte
des capacités auditives.
Cette déficience comporte plusieurs degrés :
• Déficience légère (perte de 20 à 40 décibels), les sons faibles ne sont plus perçus.
• Déficience moyenne (perte de 40 à 70 décibels) de nombreux sons de l’environnement sonore sont difficilement perçus.
• Déficience sévère (perte de 70 à 90 décibels) de nombreux sons de l’environnement ne sont plus perçus.
• Déficience auditive profonde (perte supérieure à 90 décibels) la totalité des sons de l’environnement sonore n’est plus perçue.
Contraintes potentielles :
• Environnement de travail (poste de travail, espaces collectifs...).
• Intégration au collectif (groupe de stagiaires).
• Accessibilité à la communication sonore (téléphone, alarme...).
• Accessibilité au savoir et à l’information, y compris informel.
LA DÉFICIENCE INTELLECTUELLE (HANDICAP MENTAL)
Limitation significative, persistante et durable des capacités intellectuelles d’une personne par rapport à l’ensemble des personnes du même âge, pouvant se traduire par :
• un retard mental léger (difficultés à acquérir la lecture, l’écriture, les notions de logique mathématique et à maintenir les acquis),
• un retard mental modéré (possibilités très limitées d’acquérir la lecture, l’écriture, les notions de logique mathématique),
• un retard mental grave ou profond (impossibilité ou presque d’accéder au langage).
Contraintes potentielles :
• Accès (repérage) aux locaux, au poste, aux lieux de repos, etc.
• Intégration au collectif (groupe de stagiaires).
• Accessibilité au savoir et à l’information, y compris informel.
• Difficultés de mémorisation.
• Difficultés d’assimilation et d’attention.
• Résistance aux changements ou aux modifications de l’environnement.
« LES ÉTAPES POUR L’ACCUEIL D’UNE PERSONNE
HANDICAPÉE »
Prendre connaissance du parcours de la personne, des interlocuteurs qu’elle a rencontrés, nous permettra de mieux appréhender ses besoins actuels. Nous sommes en droit de nous poser des questions quant aux limites et contraintes éventuelles dues au handicap et de vérifier certains points. Le handicap ne signifie pas pour autant systématiquement moyens de compensation ou aménagements.
Comme pour tout entretien, nous devons investiguer les éventuelles contraintes médicales, sociales, professionnelles, de mobilité, afin de vérifier le projet de formation pour qu’il soit mené à son terme et aboutisse. Dans certains cas, en accord avec la personne, contacter les structures en lien avec elle, ou son employeur si elle est salariée, s’avère utile.
Étape 1 :
Sur cette étape 1, deux cas peuvent arriver :
1. L’ENTRÉE EN FORMATION EST PRESCRITE ET VOUS CONNAISSEZ LE RÉFÉRENT DE PARCOURS (PRESCRIPTEUR)
Le référent est, par exemple, conseiller au sein d’un Cap emploi, du réseau local Pôle emploi ou d’une Mission Locale. Les contacts entre le référent de parcours et l’organisme de formation facilitent la connaissance mutuelle et facilite la démarche de prescription. Même en présence d’une fiche de liaison, échanger avec le prescripteur permet d’obtenir des informations complémentaires sur le parcours de la personne, ses attentes vis-à-vis de la formation, ses besoins au regard de sa situation de handicap...
2. LE CANDIDAT PREND CONTACT DIRECTEMENT AVEC L’ORGANISME DE FORMATION
Si la personne s’est présentée spontanément, elle connaît la plupart du temps le nom et les coordonnées de son référent de parcours (conseiller au sein d’un Cap emploi, de Pôle emploi, d’une mission locale...). Lorsqu’elle est salariée et en situation de maintien dans l’emploi, l’interlocuteur privilégié est souvent le Service d’Appui au Maintien dans l’Emploi des Travailleurs Handicapés (SAMETH). La personne peut également faire le choix d’un autofinancement de sa formation et dans ce cas, ne pas vouloir passer par un référent de parcours.
Avec l’accord du stagiaire, prendre contact permet :
• Lors du premier entretien, de situer le projet de la personne dans son parcours. Le référent de parcours peut être consulté pour déterminer, si nécessaire, les actions à mettre en place en vue de faciliter le parcours de formation (aménagements divers, aides financières...).
• A l’issue de l’entretien, il convient d’informer le prescripteur de la suite donnée à la candidature de la personne handicapée. Si celle-ci n’a pas été retenue, le prescripteur aura des éclairages pour repositionner la personne.
• Au cours de la formation, en cas de difficulté, de contribuer à trouver des solutions. Il pourra aussi servir de médiateur, le cas échéant, entre vous et le stagiaire.
• À l’issue de la formation, il est souhaitable de convier le référent de parcours à la restitution de fin d’action, si elle a lieu. Les informations communiquées permettent au référent de mieux connaître la personne à accompagner et de mettre en place les étapes suivantes.
Étape 2 :
Au cours de l’entretien, le handicap ne doit pas devenir le sujet de conversation principal. Vous n’avez pas besoin de connaître tous les détails relatifs à la situation personnelle du candidat mais vous devez être en mesure de :
• Évaluer les conséquences du handicap : gestion de l’entrée en formation, relation avec les autres stagiaires/équipe pédagogique, organisation pédagogique (place dans la salle), accompagnement pendant les périodes en entreprise,
• Mesurer l’adéquation entre la formation visée et le handicap,
• Évaluer si le candidat a une vision réaliste des conditions durant la formation.
Étape 3 :
Sur cette étape 3, deux cas peuvent arriver :
1. IL EST POSSIBLE POUR NOUS DE FAIRE ENTRER CETTE PERSONNE EN FORMATION DANS NOTRE AUTO-ÉCOLE
Si nous acceptons l’entrée de la personne en formation c’est que nous avons conscience de son handicap. Nous allons mettre tous les moyens en œuvre pour que la personne soit le plus a l’aise possible (voiture adaptée, cours théoriques et pratiques adaptés...).
2. IL EST IMPOSSIBLE POUR NOUS DE FAIRE ENTRER CETTE PERSONNE EN FORMATION DANS NOTRE AUTO-ÉCOLE
Dans le cas où il nous est impossible de faire entrer la personne chez nous en formation, nous devons la redirigée vers un organisme compétent comme AGEFIPH ou CAP EMPLOI, ou encore une autre auto-école qui aurait les moyens de former cette personne.